Quel avenir pour le Monte Carlo ?
Venons nous d'assister au dernier rallye Monte-Carlo en tant qu' épreuve du championnat du monde de la spécialité? On est en droit de se poser la question aux vues des graves disfonctionnements qui ont émaillé cette 74ème édition. Avec ces annulations d' épreuves spéciales en série, quelle va être la réaction de la FIA ... ? Mais avant d' analyser la situation critique dans laquelle s' embourbe l' ACM un peu plus tous les ans, revenons sur les faits .
Vendredi 20 janvier. Il est 8H33, Sébastien Loeb vient de s'élancer dans le premier chrono du rallye. Il seront neuf à l' imiter à tour de rôle, neuf, et puis plus rien! Un camion de livraison qui roule sur la RD 2205 à proximité de St sauveur sur Tinée, lieu du départ de la spéciale, vient de se retrouver bloqué au milieu du magma de voitures et camping-cars des spectateurs, garés sur des kilomètres de chaque cotê de cette départementale. Demi tour pour tout le reste du rallye, direction Monaco! Devant le burlesque de la situation, les dix premières voitures ne rouleront même pas dans la troisième ES. Il est midi, et la grande majorité des concurrents n' a pas encore roulé.
Samedi 21 janvier. Aprés avoir longtemps hésité sur le programme à suivre pour cette deuxième journée de course, nous optons pour la dernière ES du jour au fameux col du Turini. Bien nous a pris! "RMC Infos" annonce 25 kilomètres de bouchon sur la N202. Hallucinant ! Il s' agit de la route menant vers les premières stations de sport d'hiver, juste à la sortie de Nice. C'est aussi la route qui mène spectateurs et concurrents vers les spéciales de la journée. Et bien sur, nouvelle annulation; l' ES N° 11 passe à la trappe sur décision préfectorale. Telle est la raison officielle.
Dimanche 22 janvier. Aprés une bonne nuit passée dans l' auto, on se dit, Mic et moi que vu la concentration de cette dernière étape, on risque fort de connaitre encore les affres de l' annulation. Et bien non, toutes les spéciales du jour seront courrues, mais à quel prix? Combien de spectateurs bloqués par les forces de l' ordre à des kilomètres de l' action ne verront rien de cette dernière journée?
C' est donc devenu une tradition, un Monte-Carlo sans annulation de spéciales, n'est plus un Monte-Carlo! Alors que faire, face à une épreuve victime de son succés?
Tout d' abord, le public est tous les ans encore un peu plus nombreux, et de mémoire, on a jamais tant vu d' italiens. La faute sans doute au proche (géographiquement) rallye de San Remo, qui s' est retrouvé relégué au simple rang d' épreuve du championnat national italien. Ensuite, les règles dictées par la FIA, obligeant les organisateurs à concentrer de plus en plus leur parcours, ne facilitent en rien l' écoulement du public dans une région montagneuse, et où les accés aux épreuves spéciales sont trés rares. Il suffit juste de voir les kilomètres de voitures garées aux abords des départs et arrivées des chronos pour se rendre compte de l' affluence gigantesque que draine le Monté Carl' ! Donc forcément, de temps en temps, ça coince, et c'est exactement ce qu'il s'est passé avec le camion du premier jour. Autre problème; Au sud de Monaco, on trouve ... la mer! Donc naturellement, tout la course se déroule au nord avec quasiment une seule route menant toute la caravane du rallye sur les ES, la fameuse RN202! Là encore, la saturation était largement prévisible. Mais l' idée de l' organisation pour pallier à ce problème, va en fait l' aggraver. L' accés aux spéciales est interdit à partir de 17H00, la veille. Par conséquent, les spectateurs (qui veulent en voir le plus possible) arrivant la nuit ou au petit matin ne peuvent plus s'enfermer dedans, et cela vient gonfler encore un peu plus le long serpentin des véhicules garés sur les axes routiers servant au parcours de liaison.
Voila donc le triste constat que l' on peut dresser à l'issue d'un rallye Monte-Carlo qui reste au demeurant passionnant. Messieurs de l' ACM, messieurs de la FIA, la popularité de ce rallye est en train de le tuer... Pensez y !
Vendredi 20 janvier. Il est 8H33, Sébastien Loeb vient de s'élancer dans le premier chrono du rallye. Il seront neuf à l' imiter à tour de rôle, neuf, et puis plus rien! Un camion de livraison qui roule sur la RD 2205 à proximité de St sauveur sur Tinée, lieu du départ de la spéciale, vient de se retrouver bloqué au milieu du magma de voitures et camping-cars des spectateurs, garés sur des kilomètres de chaque cotê de cette départementale. Demi tour pour tout le reste du rallye, direction Monaco! Devant le burlesque de la situation, les dix premières voitures ne rouleront même pas dans la troisième ES. Il est midi, et la grande majorité des concurrents n' a pas encore roulé.
Samedi 21 janvier. Aprés avoir longtemps hésité sur le programme à suivre pour cette deuxième journée de course, nous optons pour la dernière ES du jour au fameux col du Turini. Bien nous a pris! "RMC Infos" annonce 25 kilomètres de bouchon sur la N202. Hallucinant ! Il s' agit de la route menant vers les premières stations de sport d'hiver, juste à la sortie de Nice. C'est aussi la route qui mène spectateurs et concurrents vers les spéciales de la journée. Et bien sur, nouvelle annulation; l' ES N° 11 passe à la trappe sur décision préfectorale. Telle est la raison officielle.
Dimanche 22 janvier. Aprés une bonne nuit passée dans l' auto, on se dit, Mic et moi que vu la concentration de cette dernière étape, on risque fort de connaitre encore les affres de l' annulation. Et bien non, toutes les spéciales du jour seront courrues, mais à quel prix? Combien de spectateurs bloqués par les forces de l' ordre à des kilomètres de l' action ne verront rien de cette dernière journée?
C' est donc devenu une tradition, un Monte-Carlo sans annulation de spéciales, n'est plus un Monte-Carlo! Alors que faire, face à une épreuve victime de son succés?
Tout d' abord, le public est tous les ans encore un peu plus nombreux, et de mémoire, on a jamais tant vu d' italiens. La faute sans doute au proche (géographiquement) rallye de San Remo, qui s' est retrouvé relégué au simple rang d' épreuve du championnat national italien. Ensuite, les règles dictées par la FIA, obligeant les organisateurs à concentrer de plus en plus leur parcours, ne facilitent en rien l' écoulement du public dans une région montagneuse, et où les accés aux épreuves spéciales sont trés rares. Il suffit juste de voir les kilomètres de voitures garées aux abords des départs et arrivées des chronos pour se rendre compte de l' affluence gigantesque que draine le Monté Carl' ! Donc forcément, de temps en temps, ça coince, et c'est exactement ce qu'il s'est passé avec le camion du premier jour. Autre problème; Au sud de Monaco, on trouve ... la mer! Donc naturellement, tout la course se déroule au nord avec quasiment une seule route menant toute la caravane du rallye sur les ES, la fameuse RN202! Là encore, la saturation était largement prévisible. Mais l' idée de l' organisation pour pallier à ce problème, va en fait l' aggraver. L' accés aux spéciales est interdit à partir de 17H00, la veille. Par conséquent, les spectateurs (qui veulent en voir le plus possible) arrivant la nuit ou au petit matin ne peuvent plus s'enfermer dedans, et cela vient gonfler encore un peu plus le long serpentin des véhicules garés sur les axes routiers servant au parcours de liaison.
Voila donc le triste constat que l' on peut dresser à l'issue d'un rallye Monte-Carlo qui reste au demeurant passionnant. Messieurs de l' ACM, messieurs de la FIA, la popularité de ce rallye est en train de le tuer... Pensez y !